La notion d'anthropocène (l'âge des humains) réfère à l'époque dans laquelle nous vivons. Pour la première fois, les activités humaines génèrent des changements environnementaux comparables à ceux engendrés par les forces de la nature. La prise de conscience planétaire quant à la responsabilité des êtres humains à propos des changements concernant la biodiversité et le climat est majeure. Désormais, la question de l'éco responsabilité se pose à différentes échelles, des Etats au simple citoyen.
Certaines études (Rapport de l'institut Français de l'environnement, 2006 ; Chaumel, La Branche, 2008 ; Emelianoff, 2008 ; note de cadrage du rapport CNLE, 2023) montrent que les personnes vivant en situation de pauvreté sont les plus concernées par les inégalités environnementales regroupant inégalités territoriales, inégalités face à l'exposition aux nuisances et aux risques, inégalités du pouvoir d'agir sur l'environnement et inégalités d'accès à des services.
Le principe de sobriété, entendu comme un mode de consommation responsable indispensable, entre autres, pour atteindre une empreinte écologique soutenable, devient central pour penser ce que peut ou pourrait être la participation éco citoyenne. A partir des années 2020, l'injonction à la sobriété est faite à tous et toutes, sans considération du niveau de vie de chacun.
Compte tenu de cela, nous souhaitons recueillir le point de vue d'habitants de Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) à propos des injonctions à la sobriété. Dans le cadre de ce projet de thèse, nous souhaitons plus particulièrement nous tourner vers les plus jeunes (14 à 25 ans). Selon l'INSEE, 40 % de la population des QPV en France métropolitaine a moins de 24 ans.
Que pensent-ils de l'injonction à transformer leurs modes de vies ? De quel niveau d'information disposent-ils à ce propos ? Se sentent-ils concernés par cela ?
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